Installations photo-graphiques
Les Installations photo-graphiques s’inscrivent dans la continuité des Tableaux photo-graphiques initiés en 2018. Elles ont été réalisées ou sont encore en projet, et prennent place, pour la plupart d’entre elles, dans des sites patrimoniaux, notamment dans des églises. Si Sabrina di Geronimo investit ces lieux sacrés, ce n’est pas par hasard. Dans une démarche de déconstruction photographique, entamée avec Les tableaux des errances, avec ses installations, elle interroge une forme photographique liée à la dimension sacrée du tableau et aux origines de l’image.
Ces installations, le plus souvent in-situ, se présentent comme des montages photographiques, souvent de grande envergure, composés à partir de prises de vue d’éléments peints, architecturaux, sculpturaux et ornementaux des lieux dans lesquels elles s’exposent. Dans un dialogue avec ces sites anciens, la photographie devient un outil de mise en lumière, révélateur d’une expérience phénoménologique du visible permettant de réveiller les latences d'une mémoire endormie.
Mondes en formation
ou Aux origines de l'image
2023
Installation exposée à l'Ancien réservoir de Guilheméry, Toulouse, en mars 2023.
En prolongement de la série des Tableaux des errances.
Mondes en formation est une installation se présentant comme un dispositif d'image projetée.
Mondes en formation ou Aux origines de l’image est un prolongement du travail commencé en 2018 avec la série intitulée Les tableaux des errances. Cette installation est le fruit d’une réflexion sur la nature de l’image perçue, comme croisement entre fixité et mouvement.
Mondes en formation ou Aux origines de l’image est une installation constituée de deux pièces. Elle se présente comme un dispositif intermédial de projection d'une image fixe.
Elle est constituée, d’une part, d'un caisson de bois de 30cm de haut et 50x50cm de large, recouvert de carton mousse noir sur trois de ses faces. A l'intérieur du caisson: un ordinateur portable face réversible, source de projection d’une image, et un vidéoprojecteur. Sa face arrière est percée d’une ouverture circulaire par laquelle on peut voir une version sur écran de l’image projetée.
D'autre part, un panneau de bois de peuplier de 100x100cm encadré par des tasseaux de bois et prolongé par de 2 rabats (fonctionnant comme les battants d’une fenêtre) se présente comme support de projection d’une image. L’installation a une envergure d’environ 6m2, sachant que la distance entre source de projection et panneau de bois est d’environ 3 mètres.
Le terme « montage », emprunté au cinéma et élément fondateur de ma pratique au départ photographique, prend dans Mondes en formation tout son sens en se liant à la vidéoprojection. Le dispositif invite à une réflexion sur les origines et le croisement de l’image fixe et en mouvement. A la fois écho à la lanterne magique et camera oscura, il se réfère aux origines des techniques de reproductibilité et de perception de l’image. L’image projetée renvoie à une certaine idée d’image magique flottante et envoûtante appelant, tel un mandala, à la méditation. Des modalités anciennes et contemporaines de construction de l'image se font echo en puisant dans un retour aux sources.
L’image projetée sur le panneau de bois est une image fixe construite dans une logique de recyclage des images. Il s’agit d’un montage photographique dans lequel sont visibles des prises de vue liées à la déconstruction d’un paysage par trois de ses éléments primordiaux (Terre, eau, air) ramenés à leur état ordinaire (verre d’eau, fragment de sol et de ciel). Sont également visibles des photographies de morceaux de scotch, rouleaux de papier, visses, clous, objets nécessaires à la construction de l’œuvre en vue de rendre visible le processus de perception au moment de sa fabrication. Ces photos sont superposées par calques et transparence et sont reliées les unes aux autres par le dessin numérique.
Au sein de ces photographies, sont dessinés (par un travail de rehaut) des paysages, qui s’inscrivent dans la continuité des images photographiques, de sorte qu’une oscillation perpétuelle s’opère dans la perception des objets photographiés, perçus à la fois comme outils de construction et comme mondes possibles.
Réminiscences ou De l'ombre à la lumière
Eglise Saint Clair, Fontanes (Lot)
Journées européennes du Patrmoine, 2023
Réminiscences ou De l’ombre à la lumière est une installation in-situ exposée dans l’église Saint Clair, à Fontanes (Lot), dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.2023
Cette idée d’installation est née lors de l'écoute d'un concert donné par « Les cordes du Mont-César » (ensemble de violoncelles) dans l’église. L’image suspendue au-dessus de l’autel se présente comme un montage photographique de 2,50 mètres de diamètre, imprimé sur un panneau Akilux. Il se compose de photographies juxtaposées et superposées par transparence, et reliées par un travail de réhaut. Il a été réalisé à partir de gros plans photographiques de tous les visages extraits des sculptures ornementales disposées dans les niches des bas-côtés de l'église. En donnant à voir autrement ce qui était déjà là mais resté dans l’ombre, et en faisant dialoguer un temps ancien et un temps contemporain, le dispositif mis en oeuvre permet à l'image photographique de révèler les latences d’un patrimoine local endormi.
Cette idée d’installation est née lors de l'écoute d'un concert donné par « Les cordes du Mont-César » (ensemble de violoncelles) dans l’église. L’image suspendue au-dessus de l’autel se présente comme un montage photographique de 2,50 mètres de diamètre, imprimé sur un panneau Akilux. Il se compose de photographies juxtaposées et superposées par transparence, et reliées par un travail de réhaut. Il a été réalisé à partir de gros plans photographiques de tous les visages extraits des sculptures ornementales disposées dans les niches des bas-côtés de l'église. En donnant à voir autrement ce qui était déjà là mais resté dans l’ombre, et en faisant dialoguer un temps ancien et un temps contemporain, le dispositif mis en oeuvre permet à l'image photographique de révèler les latences d’un patrimoine local endormi.
Fruits de vos entrailles
Eglise Notre Dame de l'immaculée conception, Labastide Marnhac (Lot, Occitanie)
Projet d'installation pour les Journées européennes du Patrimoine
Le projet Fruits de vos entrailles, réalisé pour l’église Notre Dame de l’immaculée conception se présente sous forme d’un montage photographique d’une envergure d’environ 2,50 mètres de diamètre, suspendu au-dessus de l’autel.
L’image est constituée de prises de vue photographiques des visages de femmes présentes dans les peintures et sculptures qu’on peut trouver dans l’église ainsi que des photographies du ciel de Labastide Marnhac.
Ce projet pour l’église de Notre Dame de l’immaculée conception à Labastide Marnhac, de même que le projet concrétisé à l’église Saint Clair de Fontanes, s’inscrit dans une volonté de mise en valeur du patrimoine local par l’art. A Labastide Marnhac, l’image renvoie, comme en miroir, une thématique prédominante de cette l’église : celle de la femme, la maternité et de l’immaculée conception.
Mirages
Projet d'installations pour images projetées.
Images fragmentées projetées sur cartons ondulées, structures autoportantes.